Jingle bells jingle bells
Jingle all the way!
What fun it is to ride
In a one-horse open sleigh ♪
Wiiseko
En ce mois magique de décembre chers lecteurs, l’équipe de Mais Livrez Vous va vous faire un petit article spécial.
Le thème n’est pas difficile à deviner: Une sélection de Noël !
Si vous êtes en panne d’inspiration pour offrir des cadeaux à vos proches, des idées en voulez-vous, en voilà : Nous allons chacun donner une liste de 5 livres qui nous avons aimés et qui peuvent faire de beaux présents.
Comme nous sommes une équipe très complémentaire dans les goûts et les couleurs, ils y en aura pour tout le monde.
Je me permets de commencer en vous présentant mes choix pour le Père Noël. Je les aborderais en nommant les membres de la famille à qui ils pourraient convenir, mais après chaque personne est juge. C’est parti :
① Pour ta douce Maman: Quartier Lointain de Jiro Taniguchi
Transporté dans la peau de l’adolescent qu’il était à 14 ans, Hiroshi redécouvre son passé en questionnant sa famille et ses amis. Il le revit également, et lorsque le jour approche où son père a disparu sans explication, Hiroshi se demande s’il peut changer ce passé ou s’il doit le revivre, impuissant.
Tu désespères de voir ta mère ne pas comprendre ta passion du manga. Avec Jiro Taniguchi, le problème est réglé ! Le plus européen des mangakas a écrit moults récits, tous plus sublimes les uns que les autres. Mais il ne fallait en choisir qu’un. Mon choix s’est donc porté sur Quartier Lointain. C’est le plus connu de tous, et sans doute le plus accessible. Il a même gagné l’Arph-Art du meilleur scénario à Angoulême en 2003.
Porté par le sublime dessin de Taniguchi, cette histoire de voyage dans le temps bien particulière est touchante et pleine de philosophie. Passionnante, elle atteindra même les non-initiés au manga.Contrairement à d’autres récits de Taniguchi (il a écrit pas mal de one-shot) , Quartier Lointain est en deux tomes. Mais l’intégral existe aux éditions Casterman.
②Pour ton cool Daddy: Blacksad de Juanjo Guarnido (dessin) et Juan Diaz Canales (scénario)
Blacksad est comme tous les “privés”, désabusé et sans illusion. À un détail près : c’est un… chat, qui trimballe sa silhouette et ses idées généreuses dans l’Amérique des années 50. Il a perdu pas mal de ses illusions sur le monde qui l’entoure. Mais cela ne l’empêche pas de se battre pour un peu plus de justice.
J’ai beaucoup hésité avant de mettre Blacksad dans ma sélection. Après tout, la BD est déjà très connue, -généralement- encensée par la critique, elle a déjà reçu de nombreux prix, j’aurais pu peut être trouvé autre chose. Mais nom de poney poilu, cette série est tellement bonne ! Rien qu’à l’idée que certaines personnes puissent passer à côté de ce chef d’œuvre, mon poil d’ours se hérisse d’effroi.
John Blacksad est un chat noir, détective privé. Les histoires prennent place dans les états-unis des années 50 ; à ce jour, la série compte 5 tomes, et chacun aborde un thème de l’histoire américaine en particulier.
Blacksad c’est LA bande dessinée policière. J’aurais même envie de dire, c’est LA BD, tout court.
J’ai trouvé tout les tomes excellents, parfaitement maitrisé, que ce soit dans la narration ou le découpage. Les scénarios sont parfaits et le dessin … oh mon Dieu ce dessin ! Il est extraordinairement beau. Chaque album dégage une ambiance qui lui est propre, ils ont chacun leurs propres sujets et lieux mais à chaque fois, les cases fourmillent de détails, les personnages sont splendides de charismes et les couleurs vous en mettent plein les mirettes.
Certain pourraient ne pas être attirés car c’est du dessin animalier. Mais GRAVE erreur. Ils passent à côté d’une des meilleures séries de BD du moment.
③ Pour ton frère : City Hall de Guillaume Lapeyre (Dessin) et Rémi Guérin (Scénario)
Imaginez un monde où tout ce que vous écrivez prendrait vie. Imaginez maintenant qu’un individu utilise cette arme avec les plus sombres desseins… À situation exceptionnelle, mesure exceptionnelle, les forces de police de City Hall n’ont d’autre choix que de faire appel à deux des plus fines plumes de Londres : Jules Verne et Arthur Conan Doyle !
City Hall, c’est un global manga des éditions Ankama, et nous montre bien que nous autres français, nous aussi, on peut faire du manga. Et du bon !
Changeant des blockbusters habituels, ce shonen nous emmène dans un univers futuriste et en même temps rétro, en mélangeant technologies de pointes et personnages du 20éme siècle. Le tout, porté par une ambiance très steampunk. Le dessin est très beau et sert très bien l’histoire.
Le point fort de cette série est sans contexte son originalité. Faire du papier, l’arme la plus dangereuse au monde, et réussir avec brio à y mêler Victor Hugo, Conan Doyle et d’autres personnages qui n’auraient jamais pu se rencontrer en vrai est un vrai coup de maître.
L’action est présente, les rebondissements nombreux, les héros intéressants et charismatiques … Bref, j’ai peux de chose à redire sur cette série, elle est vraiment très très
bonne.
En plus, Ankama nous a fait l’honneur de nous sortir un coffret de la saison 1 de City Hall (en 3 tomes) avec des jaquettes exclusives vraiment très belles et un note-book compris.

④ Pour ta sœur : Forever Bitch de Diglee
Louise, bientôt la trentaine, en couple, partage ses drames émotionnels avec son BGF (Best Gay Friend) et ses deux meilleures potesses aux caractères diamétralement opposés : Maud, Mère Teresa du plan cul depuis sa rupture avec l’ex-potentiel-homme-de-sa-vie, et Audrey, maquée avec son prince charmant… au grand dam de Maud, viscéralement mais secrètement jalouse de tant de niaiserie doucereuse.Diglee revient. Après deux BD semi-autobiographiques, elle s’intéresse cette fois à la vie de ses amies. Portrait des jeunes femmes d’aujourd’hui, elle axe son regard sur l’amour, le sexe, les sorties. La BD ne se prend pas au sérieux, mais il y a certains passages plus sensibles, qui abordent des questions que beaucoup se posent aujourd’hui. Comme savoir si, dans un monde de consommation et d’obsolescence programmée, un couple peut vraiment durer toute une vie. Il est juste dommage que le récit ne s’y penche pas plus.Mais on retrouve avec plaisir le trait de Diglee, et on passe un très bon moment de lecture. Les fans de Margaux Motin et autre Pénélope Bagieu apprécieront.
⑤ Pour un fan du Japon : Hayao Miyazaki, cartographie d’un univers
L’œuvre de certains artistes entre de leur vivant dans l’imaginaire collectif. Le mangaka et réalisateur japonais Hayao Miyazaki (Nausicaa, Mon Voisin Totoro, Chihiro, Ponyo…) est l’un d’entre eux. De la Toei aux studios Ghibli, il a imposé, en plus de quarante ans de carrière, une vision singulière et nuancée du monde, de l’homme et de la société. Respectant la volonté de l’auteur de n’être jugé que sur ses créations, cet ouvrage prend le parti d’explorer l’imaginaire de Miyazaki et d’en rechercher la cohérence interne. Grâce à une analyse minutieuse des personnages, motifs et thèmes récurrents, la chronologie de ses œuvres est mise en perspective, tant sur la forme que sur le fond, pour aboutir à une véritable cartographie de son univers, placée sous le signe du voyage initiatique et de la magie intérieure. Une étude qui replace également cette production dans son contexte, non pas historique ou biographique, mais culturel : inspiré tant par sa propre société que par les pays du soleil couchant, Miyazaki se trouve aujourd’hui au cœur d’un dialogue, à la fois textuel et visuel, entre Japon, Europe et États-Unis.
Malakoda
22/11/63, Stephen King
Jack Epping, professeur d’anglais à Lisbon Falls, promet à un ami mourant d’empêcher l’assassinat de Kennedy. Le voilà alors propulsé des années en arrière, en 1958. Une uchronie dans l’Amérique des sixties par Stephen King ? Et si… L’art de recréer l’Histoire doit être manié avec un certain tact, le risque de tomber dans la farce étant très grand. On ne reconnaît aujourd’hui qu’à certains écrivains ce très grand talent. Le maître du haut château du grand Philip K. Dick est un exemple notoire d’uchronie réussie. Et d’après l’unanimité des critiques sur 22/11/63, nous en tenons un deuxième. Une occasion pour Stephen King de décortiquer un peu plus les maux de l’Amérique contemporaine, à travers l’un des plus grands traumatismes que le pays ait connu.
Mudwoman, Joyce Carol Oates
Comme dans la plupart des romans de Joyce Carol Oates, c’est un destin de femme qui est écrit dans ce roman de la frêle géante des lettres américaines. Mudgirl, abandonnée par sa mère dans un marais, recueillie par une famille de Quacker, deviendra Meredith et première femme présidente d’université, jusqu’au jour où sa brillante carrière, les intrigants du milieu universitaire et une certaine rigidité morale vont la mener au doute. J’avais adoré son recueil Le musée du Dr. Moses et le sublime La fille du fossoyeur, il n’y a donc pas de raison pour que je n’adhère pas à ce roman qui est d’ores et déjà décrit, à l’instar de Blonde, comme un classique de la littérature nord-américaine.
L’Onde Septimus, Blake et Mortimer tome 22, scénarisé par Jean Dufaux, dessiné par Antoine Aubin et Etienne Schréder
Une suite à La marque jaune ? By Jove ! Le retour d’un mythe ! L’intrigue commence juste après l’album mythique d’Edgar P. Jacobs pour se terminer un peu avant L’affaire Francis Blake. Tandis que Mortimer ne parvient pas à percer le secret de « l’onde Mega », découverte du professeur Septimus, alias « La marque jaune », des admirateurs du savant fou se réunissent pour comploter. Grand fan de la série, je le veux, je l’exige. Tout de suite !

Dans le silence du vent, Louise Erdrich
« Si ce livre est une sorte de croisade, galvanisée par la colère de l’auteur, c’est aussi une œuvre littéraire soigneusement structurée, qui une fois encore rappelle beaucoup Faulkner. » The New York Times
Ai-je besoin d’en dire plus ? Quand l’une des plus belle voix du « renouveau amérindien » publie un roman, chez moi, c’est un évènement. Portant depuis bientôt trente ans la mémoire, les plaies et la colère des amérindiens, Louise Erdrich poursuit une œuvre à la fois poétique et revendicatrice. Quand François Busnel l’interrogeait, pour ses fabuleux « carnets de route », sur le rôle de l’écrivain, la désormais lauréate du National Book Award répondait : « Résister. Résister au rêve Américain. C’est ça, le rôle de l’écrivain. » Ou la littérature comme rempart aux certitudes.
Fétiches, Mo Hayder
Une surdouée. Mo Hayder est une surdouée du polar anglo-saxon. Et son détective, Jack Caffery, est l’un des meilleurs personnages de « flic » de cette littérature pourtant très dévoyée ces temps-ci. Dans un hôpital psychiatrique, des patients victimes d’hallucinations se donnent la mort, hantés par le fantôme de « la Maude », infirmière sadique qui torturait les résidents, du temps où l’établissement était encore un hospice. Mon attirance coupable pour les intrigues sombres et bizarres a auparavant été amplement comblée par cette auteure, dans le poisseux Pig Island, ou encore dans Birdman. Je n’en attends pas moins de Fétiches.
Galinean
Il faut de tout pour faire un monde ! Et selon cet adage, j’ai décidé, quant à moi, de vous présenter cinq livres bien différents les uns des autres. Du roman jeunesse au classique, en passant par l’heroic-fantasy, il y en aura vraiment pour tous les goûts !
Persuasion, Jane Austen
Le premier ouvrage que je vous propose est un roman, un classique de la littérature anglaise : il s’agit de Persuasion, de Jane Austen. Il s’agit de l’un des derniers romans de la célèbre auteure d’Orgueil et préjugés, et à mon avis, l’un des meilleurs. Une romance façon XIXème siècle, tout en bals et mondanités, dans laquelle le lecteur est transporté du début à la fin par la plume splendide de l’auteure. Ce roman est idéal pour les adeptes de la littérature classique anglaise du XIXème siècle, mais aussi pour les fans de romance à l’ancienne. C’est aussi un très bon début pour découvrir l’oeuvre de la grande Jane Austen.
La Quête d’Ewilan, Pierre Bottero
Le second livre à mettre sur votre liste de Noël est en réalité une trilogie complète (car, soyons honnêtes : si je vous mettais uniquement le premier tome, vous y perdriez beaucoup). Il s’agit d’une saga d’Heroic-Fantasy, catégorisée en jeunesse mais qui, à mon sens, peut être lue à tout âge : La Quête d’Ewilan, de Pierre Bottero. Ces livres sont pour moi une véritable bible de la littérature fantastique pour la jeunesse : un style poétique, un récit captivant et des personnages incroyablement attachants, voilà la recette de ce succès. La trilogie a été rééditée récemment sous la forme d’un omnibus regroupant les trois tomes, ainsi que quelques bonus inédits. Rien que pour le visuel de l’objet, cela vaut le coup de l’avoir dans sa bibliothèque !
Dix petits nègres, Agatha Christie
Le troisième livre que je vous suggère est un classique du roman policier, écrit par la plus grande auteure du genre : il s’agit de Dix petits nègres, d’Agatha Christie. Je suis une grande admiratrice d’Agatha Christie, et vous pouvez me croire : de tous les livres de cette auteure que j’ai pu lire, celui-ci est pour moi le meilleur. Le suspense est maintenu jusqu’à la toute dernière page, et croyez-moi, une fois votre lecture commencée, vous ne pourrez plus lâcher ce livre avant de l’avoir terminé ! C’est un excellent roman pour tous les fans de littérature policière, à découvrir ou redécouvrir sans se lasser.
Les amants de Samaroux, Natasha Farrant
Le quatrième livre de ma liste de Noël est un roman historique plutôt destiné aux adolescents : Les amants de Samaroux, de Natasha Farrant. L’action se déroule durant la Seconde Guerre Mondiale, dans un petit village de la France libre : Samaroux. On y suit deux jeunes adolescents qui, au mépris de la guerre et des tourments, vont connaître leur premier amour… mais la guerre reste la guerre, et tout peut basculer à tout moment. Basé sur des faits réels, ce roman émouvant donne fort à réfléchir, et permet aussi de se remémorer les sombres évènements de cette période de notre histoire. Un roman idéal pour les amateurs de romance, ainsi que pour les jeunes qui s’intéressent à tout ce qui touche de près ou de loin à cette période.
La Rose Écarlate, Patricia Lyfoung
Et enfin, je pique un peu de travail à ma copine Wiiseko puisque le cinquième livre de ma liste s’avère être une bande-dessinée, ou plus précisément une saga de BD : La Rose Écarlate, de Patricia Lyfoung. J’ai commencé à lire cette série alors que j’étais au collège (autant vous dire que ça commence à dater), et depuis je suis toujours aussi fan. Les dessins sont superbes, et même si l’intrigue peut parfois paraître un peu bateau, les personnages sont si attachants et drôles que l’on ne peut qu’adhérer. Ces BD sont plutôt jeunesse, donc à destiner à un public adolescent. Mais après, rien ne vous empêche de les lire si vous êtes plus âgés : j’ai bientôt vingt ans, et personnellement, je ne m’en lasse pas !